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Ukázky
Résignation
Tout enfant, j'allais ręvant Ko-Hinnor, Somptuosité persane et papale, Héliogabale et Sardanapale ! Mon désir créait sous des toits en or, Parmi les parfums, au son des musiques, Des harems sans fin, paradis physiques ! Aujourd'hui, plus calme et non moins ardent, Mais sachant la vie et qu'il faut qu'on plie, J'ai dű refréner ma belle folie, Sans me résigner par trop cependant. Soit ! le grandiose échappe ŕ ma dent, Mais, fi de l'aimable et fi de la lie! Et je hais toujours la femme jolie, La rime assonante et l'ami prudent.
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Nevermore
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne Faisait voler la grive ŕ travers l'air atone, Et le soleil dardait un rayon monotone Sur le bois jaunissant oů la bise détonne. Nous étions seul ŕ seule et marchions en ręvant, Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent. Soudain, tournant vers moi son regard émouvant «Quel fut ton plus beau jour? » fit sa voix d'or vivant, Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique. Un sourire discret lui donna la réplique, Et je baisai sa main blanche, dévotement. Ah! les premičres fleurs, qu'elles sont parfumées! Et qu'il bruit avec un murmure charmant Le premier oui qui sort de lčvres bien-aimées!
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Bělostný měsíc
Bělostný měsíc svůj bledý jas rozlévá v lesích, je slyšet hlas, jak listím padá... Ó měj mě ráda! Nad tůní vrby ladí svůj stín v zrcadle hlubin, hlas bolestín v nich větrem kvílí... Sněme v tu chvíli! Nesmírné, něžné utišení s oblohy hvězdné jako mžení měsíčné, bílé... Jak vzácná chvíle!
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Croquis parisien
La lune plaquait ses teintes de zinc Par angles obtus. Des bouts de fumée en forme de cinq Sortaient drus et noirs des hauts toits pointus. Le ciel était gris. La bise pleurait Ainsi qu'un basson. Au loin, un matou frileux et discret Miaulait d'étrange et gręle façon. Moi, j'allais, ręvant du divin Platon Et de Phidias, Et de Salamine et de Marathon, Sous l'oeil clignotant des bleus becs de gaz.
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Marine
L'Océan sonore Palpite sous l'śil De la lune en deuil Et palpite encore, Tandis qu'un éclair Brutal et sinistre Fend le ciel de bistre D'un long zigzag clair, Et que chaque lame En bonds convulsifs Le long des récifs Va, vient, luit et clame, Et qu'au firmament, Oů l'ouragan erre, Rugit le tonnerre Formidablement.
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Effet de nuit
La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette De flčches et de tours ŕ jour la silhouette D'une ville gothique éteinte au lointain gris. La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris Secoués par le bec avide des corneilles Et dansant dans l'air noir des gigues nonpareilles, Tandis que leurs pieds sont la pâture des loups. Quelques buissons d'épine épars, et quelques houx Dressant l'horreur de leur feuillage ŕ droite, ŕ gauche, Sur le fuligineux fouillis d'un fond d'ébauche. Et puis, autour de trois livides prisonniers Qui vont pieds nus, un gros de hauts pertuisanier En marche, et leurs fers droits, comme des fers de her Luisent ŕ contre-sens des lances de l'averse.
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Chanson d’automne
Des violons De l'automne Blessent mon cśur D'une langueur monotone. Tout suffocant Et blęme, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure; Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçŕ, delŕ, Pareil ŕ la Feuille morte.
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Informace
O autorovi
Bibliografické údaje
- Autor: Paul Verlaine
- Jazyk: Francouzština
- Žánr(y): báseň, sbírka
- Jazyk originálu: Fracouzština