Le Château des Carpathes

Jules Verne

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Elektronická kniha: Jules Verne – Le Château des Carpathes (jazyk: Francouzština)

Katalogové číslo: verne09 Kategorie: Štítek:

Popis

E-kniha Jules Verne: Le Château des Carpathes

Anotace

O autorovi

Jules Verne

[8.2.1828-24.3.1905] Jules Verne, francouzský spisovatel a dramatik, jeden z nejpřekládanějších francouzsky píšících autorů vůbec, přichází na svět 8. února roku 1828 v Nantes jako syn advokáta. V mládí Verne studuje práva v Nantes a poté v Paříži, po studiích pak pracuje na burze.Literární ambice má Jules Verne již od mládí, do světa literatury ho jako tajemníka pařížského Théatre lyrique uvádí sám...

Jules Verne: životopis, dílo, citáty

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XVIII

Personne, sans doute, puisque le jeune comte avait perdu la raison, n’aurait jamais eu l’explication des derniers phénomčnes dont le château des Carpathes avait été le théâtre, sans les révélations qui furent faites dans les circonstances que voici :

Pendant quatre jours, Orfanik avait attendu, comme c’était convenu, que le baron de Gortz vînt le rejoindre ŕ la bourgade de Bistritz. En ne le voyant pas reparaître, il s’était demandé s’il n’avait pas été victime de l’explosion. Poussé alors par la curiosité autant que par l’inquiétude, il avait quitté la bourgade, il avait repris la route de Werst, et il était revenu rôder aux environs du burg.

Mal lui en prit, car les agents de la police ne tardčrent pas ŕ s’emparer de sa personne sur les indications de Rotzko, qui le connaissait et de longue date’.

Une fois dans la capitale du comitat, en présence des magistrats devant lesquels il fut conduit, Orfanik ne fit aucune difficulté de répondre aux questions qui lui furent posées au cours de l’enquęte ordonnée sur cette catastrophe.

Nous avouerons męme que la triste fin du baron Rodolphe de Gortz ne parut pas émouvoir autrement ce savant égoďste et maniaque, qui n’avait ŕ coeur que ses inventions.

En premier lieu, sur les demandes pressantes de Rotzko, Orfanik affirma que la Stilla était morte, et — ce sont les expressions męmes dont il se servit —, qu’elle était enterrée et bien enterrée depuis cinq ans dans le cimetičre du Campo Santo Nuovo, ŕ Naples.

Cette affirmation ne fut pas le moindre des étonnements que devait provoquer cette étrange aventure.

En effet, si la Stilla était morte, comment se faisait-il que Franz eűt pu entendre sa voix dans la grande salle de l’auberge, puis la voir apparaître sur le terre-plein du bastion, puis s’enivrer de son chant, lorsqu’il était enfermé dans la crypte ?... Enfin comment l’avait-il retrouvée vivante dans la chambre du donjon ?

Voici l’explication de ces divers phénomčnes, qui semblaient devoir ętre inexplicables.

On se souvient de quel désespoir avait été saisi le baron de Gortz, lorsque le bruit s’était répandu que la Stilla avait pris la résolution de quitter le théâtre pour devenir comtesse de Télek. L’admirable talent de l’artiste, c’est-ŕ-dire toutes ses satisfactions de dilettante, allaient lui manquer.

Ce fut alors que Orfanik lui proposa de recueillir, au moyen d’appareils phonographiques, les principaux morceaux de son répertoire que la cantatrice se proposait de chanter ŕ ses représentations d’adieu. Ces appareils étaient merveilleusement perfectionnés ŕ cette époque, et Orfanik les avait rendus si parfaits que la voix humaine n’y subissait aucune altération, ni dans son charme, ni dans sa pureté.

Le baron de Gortz accepta l’offre du physicien. Des phonographes furent installés successivement et secrčtement au fond de la loge grillée pendant le dernier mois de la saison. C’est ainsi que se gravčrent sur leurs plaques, cavatines, romances d’opéras ou de concerts, entre aut…